L’équipe accessibilité de la bibliothèque des Champs libres a accueilli le jeudi 10 octobre 2013 une journée organisée par l'ARL Haute-Normandie. Une douzaine de professionnels des bibliothèques étaient présents pour discuter et partager leurs expériences.
Les champs libres, des espaces ouverts à tous et pour tous
Autour de la bibliothèque, Les champs libres réunissent notamment un musée, une salle de conférence mais aussi un planétarium.
Une visite des lieux s’impose pour comprendre l’organisation de la structure.
Comme souvent il faut faire avec la conception artistique de l’architecte (ici Christian de Portzamparc), ce qui n’arrange pas toujours l’accessibilité du lieu.
Des services et matériels sur place
Pour faciliter l’accessibilité des Champs libres, différents projets ont été réalisés.
- Fabrication d’une maquette tactile et sonore par le service accessibilité, présente dans le hall des Champs libres ;
- Prêts de cannes-sièges pour les publics âgés ou fatigués ;
- Disposition de bandes tactiles rugueuses au sol utiles pour les déficients visuels mais aussi pour les personnes ayant un handicap mental ;
- Mise à disposition de bornes d’écoute à tous les niveaux de la bibliothèque ;
- Installation de « rétroviseurs » pour les personnes en fauteuil dans les ascenseurs...
« Il faut savoir communiquer de façon appropriée pour faire venir les publics handicapés ».
Les personnels des Champs libres sont très attentifs à la communication envers les publics empêchés ou handicapés.
Ils travaillent donc en direct avec des structures ou associations pour monter leurs projets. L’inclusion des « publics empêchés » est ainsi facilité.
Actuellement, pour le grand public est proposé « Signe-moi une histoire », un spectacle signé.
La cabine Borges
La cabine Borges, au 4e étage de la bibliothèque, propose des documents, des outils, des logiciels, des équipements, du matériel et des services spécifiques aux publics handicapés.
Les ordinateurs sont aussi équipés de logiciels destinés aux personnes atteintes de troubles cognitifs spécifiques ou de troubles du langage et des apprentissages.
Des accès aux sites de la BNFA et Éole sont proposés en accès libre.
Des Milestone sont prêtés aux usagers.
Des formations sur les tablettes tactiles sont proposées.
À noter : le public des Champs libres trouve le site Éole très facile d’utilisation.
Le label national Tourisme et handicap
Les bibliothèques pourront bientôt obtenir ce label national qui donne des informations fiables pour les publics et permettent la valorisation de l’offre.
Il est délivré pour 5 ans.
Les équipements culturels ont un rôle important à jouer en faveur de l’accueil des personnes handicapées.
Pour la Bretagne un site à visiter : Handi Tourisme Bretagne
Bibliothèque vivante
Durant la semaine d’information sur la santé mentale en mars 2013, la bibliothèque des Champs livres a expérimenté un projet inattendu.
Des soignants ont invité des personnes de passage aux Champs libres à venir « consulter » un livre vivant : une personne touchée de près par le handicap mental.
Ces rencontres éphémères permettent de mettre les préjugés de côté, d’échanger et de s’informer sur la maladie mentale ou le handicap.
La bibliothèque vivante se veut être une méthodologie pour aborder des questions de société qui posent problème.
L’accueil des groupes Centre Hospitalier Guillaume Régnier
Le but de ces accueils spécifiques destinés aux personnes en situation de handicap mental est d’offrir un temps passé en dehors de la structure hospitalière.
Le bibliothécaire, volontaire sur ce type de projet, doit instaurer une relation de confiance en offrant une liberté de déplacement à la personne accueillie. Le professionnel ne doit cependant pas connaître la pathologie de ces lecteurs et conserver une certaine distance. Mais il doit connaître les différents types de handicaps mentaux ou psychiques pour savoir quels projets, quels ouvrages seront appropriés.
Afin de motiver les personnes, de faire tomber les tabous sur la maladie psychiatrique ou le handicap mental, la mise en scène des réalisations des patients est importante.
Ces projets nécessitent la mise en place de conventions avec les établissements pour une reconnaissance des tutelles.
L’UDAPEI 35 et les nouvelles technologies pour une meilleure estime de soi
L’UDAPEI 35 travaille avec ses 8200 bénéficiaires sur l’estime de soi en utilisant les nouvelles technologies. Certains d’entre eux se dévoilent grâce à ces outils et prennent confiance en elles, notamment les personnes illettrées.
Pour les publics atteints de handicaps mentaux, les tablettes tactiles leur offrent de nouvelles capacités et permettent d’échanger.
« La mutualisation des connaissances et des retours d’expériences entre professionnels du livre »
Les participants à la journée ont montré leur intérêt pour les retours d’expérience des projets liés à l’utilisation des tablettes numériques pour les publics déficients visuels.
Mutualiser les retours d’expériences est nécessaire. Ne l’oublions-pas dans nos futurs projets.
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